L'atelier de la Souris Verte

L'aromathérapie côté santé: Roll-on anti-maux de tête

Depuis quasiment dix ans que j'utilise les huiles essentielles pour mon bien-être, ma santé, ma maison... bref, à peu près tout, il y a un produit qui ne cesse de m'épater: une des premières synergies que j'ai expérimentées, un mélange anti-maux de tête. C'est une recette simple et très facile à faire puisqu'il n'y a qu'à mélanger les huiles essentielles et l'huile végétale. Rien de technique, et seulement 3 ingrédients: parfait pour les débutants!

J'ai tendance à faire des migraines ophtalmiques dès que je suis un peu fatiguée, et cette synergie me sauve régulièrement de moments de gêne oculaire intense. Tous les gens qui l'utilisent autour de moi le trouvent très efficace - j'ai même une cliente qui me dit que pour elle, c'est aussi efficace que de prendre un Doliprane (à condition de réagir dès les premiers signes!) Par contre, il est bien évident qu'on ne peut pas s'attendre à des miracles en ce qui concerne les vraies migraines, qui souvent nécessitent un traitement médicamenteux qu'on ne doit pas interrompre sans avis de son médecin.

Comme on me demande souvent la formule en atelier ou par mail, je me suis dit que vous apprécieriez sans doute que je vous la donne ici!

On utilise donc une synergie d'huile essentielle de lavande vraie (anti-spasmodique, très bonne pour tous types de douleurs, des crampes aux maux de tête) et de menthe poivrée (antalgique, anti-inflammatoire et vasoconstrictrice). Synergie très efficace donc contre les maux de tête et les migraines ophtalmiques - à condition de l'utiliser dès la plus petite sensation de douleur ou de gêne oculaire!

Pour le choix de l'huile végétale, j'aime particulièrement l'huile de jojoba car elle pénètre rapidement et ne laisse pas de trace grasse sur la peau (toujours mieux quand on n'est pas chez soi!), mais en fait, n'importe quelle huile végétale peut faire l'affaire puisqu'elle ne sert ici qu'à diluer les huiles essentielles. Cependant, certaines huiles moins fluides nécessiteront peut-être un massage un peu plus long.

De même, on peut tout à fait mettre le mélange dans un flacon en verre à pipette compte- gouttes, mais c'est beaucoup moins pratique à utiliser qu'un roll-on.

Pour un roll-on de 10 ml

15 gouttes d'huile essentielle de lavande vraie (Lavandula vera)

15 gouttes de menthe poivrée (Mentha piperata)

8 ml (env. 1 cuillère à café) d'huile végétale de jojoba

Dosez les huiles essentielles directement dans le flacon roll-on, puis ajoutez l'huile de jojoba. Secouez bien et attendez 2-3 jours que la synergie se fasse.

Dès que vous sentez un début de douleur ou de gêne oculaire, appliquez le roll-on sur les temps, entre les sourcils (le fameux 3ème oeil) et sur la nuque. Massez légèrement pour faire pénétrer plus rapidement.

Attention! Les huiles essentielles se manipulent avec quelques précautions: lisez bien les précautions d'emploi ici!

Apprivoiser une huile essentielle, par Christie Vanbremeersch

J'ai adoré vos anecdotes pour le Grrrrand concours de printemps, et ça fait un moment que j'ai envie de laisser la place, de temps en temps, à d'autres personnes sur ce blog... Aujourd'hui, on inaugure donc une nouvelle rubrique qui donne la parole à des invités, amis, blogueurs... qui ont envie de parler de leur expérience personnelle avec les huiles essentielles, la cosméto maison, la phytothérapie. Et on commence avec mon amie Christie, talentueuse auteure du blog Ma vie sans moi, co-auteure de Mes petits cadeaux cosmétiques bio, et l'une de mes premières "élèves" puisque c'est chez elle et avec son aide que j'ai organisé mon tout premier atelier, il y a 4 ans et demi.

(Si vous avez une idée de note et que vous avez envie de faire partie des invités de la souris verte, n'hésitez pas à me contacter à latelierdelasourisverte [AT] yahoo . fr)

(Crédit photo: Nicolas Venbremeersch, le tout aussi talentueux mari de Christie)

Ce n'est que récemment que j'ai pris conscience de la manière dont certaines huiles se faisaient à moi, et moi à elles. Commes des personnes rencontrées, des clients, des futurs amis ou des vêtements, j'ai ressenti à quel point je pouvais avoir un coup de foudre pour une huile, en apprivoiser lentement une autre ou rester insensible (hermétique) à certaines.

L'huile qui m'a ouvert les yeux a été la tonique et douce bergamote. Dès que j'ai senti son parfum elle m'a énergisée, grisée et je n'ai plus voulu porter qu'elle pendant des mois et des mois. Pendant tout ce temps-là elle a été mon parfum, et mon anti coup de mou. A la moindre angoisse, poussée de mauvaise humeur, quand j'avais besoin de me réveiller après le déjeuner ou quand j'avais décidé de sortir après une journée de travail, hop hop hop deux gouttes de bergamote sur mon poignet et je me sentais repartir de plus belle.

La bergamote est connue pour ses propriétés pêchufiantes, mais je n'ai jamais su faire la part des choses entre le plaisir de respirer cette odeur et la chimie de l'huile essentielle. A vrai dire je m'en fiche un peu.. et je crois que le plaisir de l'odeur participe à l'effet bénéfique de l'huile.

Et puis comme parfois d'un ami ou d'un vêtement, je me suis lassée : le pouvoir de la bergamote s'est émoussé sur moi et j'ai eu envie de découvrir une autre huile. C'est là que la camomille et la cannelle ont fait leur apparition dans ma vie !

Pour ces deux-là le choix fut de raison, je n'ai pas été séduite par un nom ou une odeur mais plutôt curieuse de leurs propriétés thérapeutiques et de vérifier si ça allait marcher pour moi. Et en effet, quand je me sens stressée ou ai du mal à m'endormir la camomille m'appaise. Quant à la cannelle, une seule goutte dans une cuiller de miel et une tasse d'eau tiède m'a fait passer des états fébriles et m'aide à démarrer la journée sur les chapeaux de roue ! Pourtant je ne suis pas grande fan de leur odeur mais, quelle joie de me sentir plus tranquille, ou au contraire lancée ; quelle joie de découvrir l'empire doux et puissant que prend sur moi une nouvelle huile essentielle - comme le prendrait sur moi une nouvelle amie, ou un nouvel amour.

Se soigner avec les huiles essentielles pendant la grossesse - Danièle Festy

Depuis que je m'intéresse à l'aromathérapie, j'ai lu et entendu beaucoup d'infos différentes - et parfois contradictoires - sur les huiles essentielles. J'ai eu la chance, au cours de ma formation, de pouvoir étudier de près deux approches différentes de l'aromathérapie: l'approche européenne, et en particulier française, très documentée scientifiquement mais également très prudente; et, lors de mon séjour canadien, l'approche nord-américaine, moins timide, disons, vis-à-vis de l'utilisation des huiles essentielles - et notamment quand il s'agit des femmes enceintes et des enfants.

Les aromathérapeutes que j'ai côtoyés là-bas hésitaient beaucoup moins à conseiller certaines HE aux futures mamans, à ma grande surpise, et avec de très bons résultats. Je me suis plongée dans divers ouvrages en anglais sur le sujet, et je me suis mise, petit à petit, à suivre les recommandations de mes collègues.

De retour en France, cependant, j'ai trouvé difficile de continuer à conseiller les futures mamans sur le sujet alors qu'il existait peu de ressources en français. Aussi, quand j'ai su que Danièle Festy, pharmacien et spécialiste de l'aromathérapie, allait sortir un livre sur l'utilisation des HE pendant la grossesse, je me suis précipitée dessus: j'avais beaucoup aimé  ses ouvrages précédents (dont son indispensable Bible des huiles essentielles), que je trouve clairs, même pour des débutants, bien documentés, et dont les recettes ne sont pas compliquées à faire.

Même impression avec celui-ci, qui s'organise autour de 2 chapitres principaux: Les 25 huiles essentielles indispensables pendant la grossesse et un abécédaire des maux courants. On y trouve aussi en annexe un index rapide des huiles essentielles utilisées dans l'ouvrage, la liste des HE prohibées pendant la grossesse, et une bibliographie des études scientifiques parues sr le sujet (toutes en anglais, tiens donc...). Les fiches HE sont claires, détaillées, avec les mises en garde indispensables.

Et moi, je suis ravie d'avoir enfin un ouvrage de référence à conseiller aux futures mamans!

Se soigner avec les huiles essentielles pendant la grossesse, de Danièle Festy, éditions Leduc.s, 16.90€

Semaine anti-déprime - Jour 2: Les huiles essentielles pour le moral

Les huiles essentielles, vous le savez, ça sent bon* et c'est très efficace dans les soins de beauté... Mais il ne faut pas oublier que ce sont des outils thérapeutiques extrêmement intéressants!

Et c'est exactement ce qui nous intéresse aujourd'hui: en effet, elles peuvent aider à gérer le stress, à réguler le système nerveux, elles apaisent ou dynamisent. Il faut simplement savoir les manipuler et les choisir selon qu'on a besoin de:

Se relaxer:  lavande (Lavandula afficinalis ou vera), basilic (Ocymum basilicum)

Lutter contre l'insomnie: ylang-ylang (Cananga odorata), orange douce (Citrus aurantium), camomille romaine (Anthemis nobilis)

Se dynamiser: citron (Citrus limonum) , romarin (Rosmarinus officinalis), menthe poivrée (Mentha piperata)

Lutter contre la déprime: tous les agrumes! Orange douce (Citrus aurantium), bergamote (Citrus bergamia), mandarine (Citrus reticulata), citron (Citrus limonum)...

Idéalement, on mélange deux ou trois huiles essentielles à parts égales - ce qu'on appelle une synergie: mélangées, leurs propriétés sont démultipliées! - mais si vous n'avez sous la main qu'une seule huile essentielle, c'est très bien aussi! On les utilise:

- en inhalation: 2 gouttes de la synergie sur un mouchoir que l'on respire

- en diffusion: 10 gouttes dans un diffuseur électrique à faire marcher 15 minutes toutes les 2 heures

- en massage: 10 gouttes pour 30 ml d'huile végétale neutre (amande douce, germe de blé, pépins de raisin), à masser lentement sur les tempes, entre les sourcils (le fameux "3ème oeil"!), la nuque, le plexus solaire, le ventre...

Avec ça, si vous ne passez pas un hiver dynamique et joyeux, c'est que vous l'aurez voulu ;)

* Enfin, en général, hein... Parce que franchement, s'il y en a dont on met un peu de temps à apprivoiser l'arôme, disons, brut de décoffrage (au hasard: le tea tree), il y en a d'autres qui puent carrément, il faut bien le dire: la carotte,par exemple, ou - pire encore - l'ail et l'oignon!

Qu’emporter en voyage dans sa trousse d'urgence?

Parce que si , le reste de l’année, on imagine les vacances comme une succession de journées ensoleillées consacrées à la tâche très sérieuse de ne faire QUE ce que l'on veut, et dont on revient reposé, bronzé à croquer et plein d’énergie, on a tendance à oublier que l’été, c’est aussi la chaleur, les coups de soleil, les moustiques… Heureusement, il existe des solutions en aromathérapie et en phytothérapie pour se débarrasser de ces petits inconvénients et profiter pleinement de ces semaines bénies.

Voici donc quelques indispensables qui ne pèsent pas lourd dans les bagages :
 - Contre les coups de soleil, rien ne vaut le macérât de fleurs de millepertuis (recette du macérât ici). Cette huile d'un magnifique rouge rubis apaise les peaux échauffées par le soleil. Le gel d’aloe vera est également parfait pour donner un coup de fraîcheur.
- Pour éloigner les moustiques, outre la traditionnelle citronnelle, l’HE de géranium rosat ou Bourbon (Pelargonium graveolens) est redoutablement efficace et a le mérite d’aider à la régénération de la peau : parfaite donc en soin après-soleil à appliquer le soir…
- Contre les courbatures et les jambes lourdes, le macérât d’arnica montana, à masser en remontant toujours vers le cœur, dans le sens de la circulation sanguine.
- Pour apaiser les brûlures et les piqûres d’insectes, l’HE de lavande vraie ou officinale (Lavandula vera ou officinalis), à déposer pure sur la peau – c’est une des seules HE qui puisse être utilisée non diluée, mais toujours sur de petites surfaces de peau !

Tous ces produits se trouvent facilement en magasin bio.

Avant toute utilisation des huiles essentielles, consultez les précautions d’emploi ici

Précautions d'emploi des huiles essentielles - Non, pas besoin de gants (ni de combinaison de protection)

Quand j'ai commencé à travailler comme conseillère en phyto-aromathérapie, je me suis aperçue très rapidement que les huiles essentielles faisaient partie des principes actifs les plus mal utilisés parce que les plus mal connus.
Beaucoup de novices ont peur de les utiliser parce qu'on leur a dit: N'utilisez pas les huiles essentielles sans avis d'un thérapeute! Elles peuvent être très dangereuses! Causer des brûlures! des malformations du fœtus! et même provoquer la MORT!

Ou alors, au contraire, ils les utilisent avec légèreté parce que "de toute façon, c'est naturel, les huiles essentielles, ça ne peut pas faire de mal!" Ben tiens.

La vérité - comme souvent dans la vie, vous avez remarqué? - se situe évidemment quelque part entre ces deux extrêmes. Non, les huiles essentielles ne sont pas des molécules anodines que l'on peut manipuler sans précaution; mais si on respecte ces précautions, il n'y a pas de raison d'avoir peur.

-  La première chose à savoir, c'est que les huiles essentielles ne s'utilisent jamais pures sur la peau - à deux exceptions près, la lavande (Lavandula officinalis ou vera) et le tea-tree (Melaleuca alternifolia), et encore, sur de très petites surfaces de peau. Les HE sont obtenues par distillation des plantes à la vapeur d'eau, ce sont des concentrés de principes actifs, et elles peuvent être très irritantes pour la peau. On doit donc toujours les diluer - et non, l'eau, ça ne marche pas, les HE ne s'y dissolvent pas... Ce qui marche, en revanche, ce sont les corps gras (huiles et beurres), les alcools (j'ai une prédilection pour la vodka), et dans une moindre mesure le miel, le vinaigre et le gel d'aloe vera - ces trois derniers "saturent" d'HE beaucoup plus vite et sont donc moins versatiles dans les préparations.

-  De même, très important: sous réserve de l'avis d'un thérapeute compétent, mieux vaut ne pas donner d'huiles essentielles aux femmes enceintes ou allaitant, ni aux enfants de moins de trois ans. Les HE sont capables de traverser très rapidement la barrière cutanée - c'est ce qui fait leur efficacité - et leur dangerosité potentielle pour des organismes immatures (fœtus et bébé). Il m'arrive de concocter pour des femmes enceintes ou des bébés des produits qui contiennent une ou deux gouttes d'HE de lavande ou de camomille romaine (Anthemis nobile), mais c'est toujours avec beaucoup de précautions.

- Les huiles essentielles étant des substances très actives, elles sont potentiellement allergisantes; l'idéal est donc de les tester avant de les utiliser: on mélange une goutte d'HE dans une cuillerée à café d'huile végétale, on applique une goutte de ce mélange au creux du coude et on attend 12 heures, histoire de voir si cela provoque une réaction allergique.

- Les huiles essentielles d'agrumes (orange douce, pamplemousse, mandarine, citron, et surtout bergamote) contiennent des coumarines qui, si elles sont très intéressantes pour rééquilibrer le système nerveux, sont également photosensibilisantes, c'est-à-dire qu'elles peuvent provoquer des taches sur la peau en cas d'exposition au soleil. La solution? Les appliquer la veille au soir, ou sur des parties du corps que l'on n'exposera pas.

- En cas de projection d'une huile essentielle dans l'oeil, rincez immédiatement non pas à l'eau mais à l'aide d'un coton imbibé d'une huile végétale, et appelez le centre antipoison le plus proche.

- Sauf avis d'un thérapeute compétent, n'ingérez pas d'huiles essentielles, certaines sont très toxiques (voire mortelles - mais je vous rassure, celles à risque ne sont accessibles qu'aux thérapeutes, justement... Pas moyen donc de s'empoisonner avec une huile essentielle de citron ou de romarin!)

- L'idéal pour diffuser des HE est de disposer d'un diffuseur électrique, qui ne chauffe pas les molécules (les HE perdent leurs proriétés quand on les chauffe au-delà de 40°C), mais les "casse" grâce à un jet d'air en micro-gouttelettes qui resteront en suspension dans la pièce pendant environ deux heures pour 15 minutes de diffusion. Les meilleurs diffuseurs sont ceux en verre - cela dit, comme ils sont très fragiles (et que ce n'est pas le moteur qui coûte le plus cher, bien évidemment), je ne saurais trop vous recommander de privilégier ceux en plastique si vous avez des enfants en bas âge ou des animaux très curieux!
Evitez par contre de faire fonctionner votre diffuseur quand lesdits enfants ou animaux se trouvent dans la pièce. Si vous voulez désinfecter la chambre de vos enfants, vous pouvez faire fonctionner le diffuseur pendant 5 minutes, pas plus, et ensuite aérer la pièce pendant 30 minutes.

- Un dernier conseil, enfin: investissez dans un bon guide d'aromathérapie (vous en trouverez quelques-uns, lus, vérifié et approuvés (et pas que par moi!) dans la colonne de gauche de ce blog) , et surtout, surtout, vérifiez et recoupez vos informations: on trouve de tout sur le Net, du très bon et du moins bon, de l'info vérifiée comme du on-dit...

Comme vous le voyez, rien de bien sorcier... Alors, quand est-ce que vous vous jetez à l'eau?